Que faire dans la ville de Samarcande en Ouzbékistan ?

Faisant partie des étapes incontournables de la Route de la Soie, Samarcande a connu de nombreuses civilisations : les Perses, les Arabes, les Chinois et bien d’autres ont chacun laissé un héritage de leur passage.

Les touristes en vacances dans cette ville ouzbèke auront ainsi le privilège de découvrir des lieux impressionnants, notamment la place du Registan qui vaut le détour. Durant leur séjour, les visiteurs auront largement le temps d’explorer la véritable facette de cette destination d’Asie centrale.

Samarcande, une destination historiquement riche à visiter absolument

Baptisée « la perle de l’Ouzbékistan », la ville de Samarcande attise la curiosité des passionnés d’aventure et de découvertes. Cette cité asiatique fascine, tant par son histoire que par sa beauté monumentale ; en effet, son style architectural reflète l’empreinte de nombreuses civilisations au cours de son passé historique.

Tout au long de son existence, la ville a réussi à préserver son charme et notamment son héritage culturel ; en 2001 elle a même été proclamée « carrefour de cultures et site du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

L’un des endroits les plus visités dans cette ville ouzbèke s’appelle la Place du Registan : il s’agit du complexe le plus dominant d’Asie centrale, mais c’est aussi l’un des plus fabuleux de l’Islam. Une virée au cœur de la Cité des Coupoles Bleues garantit aux touristes un moment inoubliable et riche en découvertes.

Étant l’une des plus anciennes villes de cette contrée asiatique, Samarcande appartenait autrefois à l’empire achéménide, puis elle est passée sous l’égide d’Alexandre le Grand.

Son emplacement géographique lui a permis d’être une cité prospère au IIe siècle de l’ère actuelle ; en effet,  avant d’être conquise par la Turquie, Samarcande était un grand carrefour commercial entre l’Iran, l’Inde, la Chine et l’Afghanistan.

En 712, les Arabes se sont emparés de la ville et ont transformés les anciens temples en mosquées, puis Gengis Khan a de nouveau détruit la cité en 1220 lors de l’invasion mongole. Il a fallu attendre un siècle plus tard pour que Tamerlan puisse reconstruire la ville de Samarcande.

Voici donc une sélection des activités à faire sur place pendant le séjour en Ouzbékistan.

Parcourir la ville médiévale et la nouvelle ville de Samarcande

Bien que la ville de Samarcande soit devenue une métropole moderne, elle continue de préserver son image culturelle ; cette destination est en effet l’un des berceaux de la civilisation des peuples d’Asie centrale. Sa découverte repose entièrement sur les parcours de son ancienne ville ainsi que sa nouvelle ville.

Il faut savoir que Samarcande est la deuxième plus grande ville de l’Ouzbékistan, pourtant elle se présente comme une référence de la culture orientale avec ses centaines de monuments, dont la plupart figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment  la mosquée d’Hazrat-Hyzr et le mausolée Gour Émir.

Durant la visite de l’ancienne ville de Samarcande, on peut  observer des monuments historiques ainsi que des écoles élémentaires ; l’exploration de ces différents sites permet de mieux connaître et comprendre le passé du pays et sa civilisation. En ce qui concerne la nouvelle ville, elle abrite l’ensemble des bâtiments administratifs, industriels et culturels ; les visiteurs peuvent aussi y admirer une université comprenant plus de dix facultés.

Afin de varier les plaisirs, les madrassas, les mausolées et les mosquées font aussi partie des immanquables. Les établissements d’enseignement religieux musulman (madrassas) sont généralement recouverts de coupoles bleues.

Visiter en famille ou entre amis la mosquée Bibi-Khanym

Construite il y a environ six siècles, la mosquée Bibi-Khanym est un monument emblématique de l’Asie centrale dont les dimensions hors-normes témoignent de l’ambition sans limite de son créateur.

Cet édifice d’une beauté à couper le souffle fait l’objet d’une histoire remplie d’agitation ; ce site est un incontournable lors d’un passage dans la ville de Samarcande.

Après avoir amassé une richesse considérable avec ses conquêtes, Tamerlan a souhaité bâtir la plus grande mosquée du monde musulman ; c’est donc  après cinq ans de travaux que la plus belle et la plus grande mosquée de Samarkand et de l’Asie centrale a vu le jour en 1404.

Depuis son inauguration le bâtiment ne cesse de présenter des anomalies de construction, puis un énorme tremblement de terre l’a complètement détruite en 1897.

Les premières rénovations ont commencé en 1968, mais les touristes et les locaux ont dû attendre l’année 2003 pour redécouvrir la beauté de cette mosquée, qui a retrouvé son aspect extérieur avec une magnifique coupole turquoise culminant à 40 m de hauteur.

Une quarantaine d’années a été nécessaire pour redonner à la mosquée ses formes initiales ; les architectes en charge de sa reconstruction ont utilisé des techniques modernes pour garantir la résistance de la structure. Ce monument se dresse fièrement au cœur de la ville dans toute sa splendeur d’origine.

S’attarder au mausolée Gour Émir avec ses proches

Le conquérant Tamerlan possédait un grand sens du raffinement malgré son caractère cruel, et la ville de Samarcande possède plusieurs monuments attestant de son attirance pour les choses belles et grandioses.

Afin de confirmer cette préférence, les habitants ont élu son mausolée, le « Gour Émir », comme étant un emblème de l’architecture persane.

De son vivant il souhaitait être enterré de la manière la plus noble, c’est pourquoi son petit-fils et successeur désigné, Muhammad Sultan, lui avait bâti un premier mausolée au sud-est de la ville en 1401.

Malheureusement il est décédé lors d’une campagne en Perse en 1403 ; Tamerlan a donc pris la décision de construire un autre mausolée, le plus exceptionnel qui soit. À sa mort en 1405, sa dépouille a été entreposée aux côtés de son petit-fils situé devant le Gour Emir, selon sa dernière volonté.

Après la fin des luttes de succession en 1409, le mausolée de Gour Émir a accueilli les dépouilles d’autres membres de la dynastie des Timourides.

Au fil des années, ce mausolée a subi certaines modifications et quelques ajouts au sein du complexe : par exemple les tombeaux du Gour Émir comprennent un bloc de néphrite provenant de Mongolie.

Au total, ce mausolée dispose de sept pierres tombales, y compris celle de Muhammad Sultan, et chaque mausolée qui se trouve dans la ville de Samarcande détient sa propre histoire.

Le Gour Émir figure parmi les sites emblématiques de cette cité, et sa visite garantit de nouvelles sensations. Sa partie intérieure profite d’une beauté unique en son genre : on peut y apercevoir des parois en onyx, mais aussi des inscriptions coraniques en or qui ornent la salle.

Visiter le Musée Afrasiyab, une autre adresse immanquable de Samarcande

Le Musée Afrasiyab est un passage obligatoire pour comprendre les origines et l’évolution de la ville Samarcande. Il s’agit d’un véritable écrin plein d’archives archéologiques perdu au cœur de l’espace en friches de la ville séculaire, autrement dit : cette adresse recèle toute l’histoire de la cité.

Visible sur la Route de la Soie, elle était la plus importante ancienne région de Sogdiane. Historiquement, Afrasiyab a été créée au VIIe siècle avant J.-C, et avant que les Arabes ne reprennent les commandes au début du VIIIe siècle, Alexandre le Grand l’avait nommé Marakanda. Puis l’invasion mongole de Gengis Khan l’a complètement détruite au XIIIe siècle.

La création de l’actuel Musée Afrasiyab contribue spécialement à la préservation de la culture et de la civilisation ouzbèke. Berceau de l’actuelle ville de Samarcande, ce site a accueilli depuis 1873 des expéditions archéologiques qui ont permis de dévoiler son rôle de carrefour commercial, culturel, religieux et artistique sur la Route de la Soie.

Les touristes peuvent y admirer des vestiges de palais, des variété de reliques ainsi que des monuments de culte. Le projet de transformer ce site en musée est survenu en 1965, lors des travaux d’aménagement de la route de Tachkent.

L’utilisation des chefs-d’œuvres restaurés, baptisés « Fresques des Ambassadeurs » a permis d’orner les murs de la salle principale. Concernant son architecture, l’architecte arménien Bagdasar Arzumanyan a dessiné tout le plan du bâtiment.

Un endroit unique pour se téléporter dans le temps

Le Musée Afrasiab garantit aux passionnés d’aventure et de découvertes une expérience unique en son genre : sa visite permet de voyager dans le temps, de plus ils peuvent y découvrir le mode de vie et les coutumes des anciens habitants de la ville de Samarcande ; l’exposition est diversifiée et facile à acquérir.

À l’heure actuelle, le musée recèle plus de 22 000 pièces uniques, et continue de s’agrandir tant que les fouilles archéologiques se développent dans cette région d’Asie centrale.

Une adresse de choix pour admirer toute une panoplie d’antiquités

La visite du Musée Afrasiab ne se limite pas uniquement à la découverte de l’ancien mode de vie des habitants, elle permet surtout d’observer et d’analyser tout un éventail d’antiquités.

Ces objets rares se répartissent dans cinq salles différentes, selon leurs époques respectives. La cérémonie d’ouverture du Musée Afrasia s’est déroulée en 1970, et celle-ci a officiellement marqué la célébration du 2 500e anniversaire de la création de la ville de Samarcande.

S’émerveiller devant le magnifique Pavillon azerbaïdjanais

Créé récemment en 2015, le Pavillon azerbaïdjanais symbolise la coopération entre l’Ouzbékistan et l’Azerbaïdjan.

Cette nouvelle section du Musée Afrasiab offre la possibilité de découvrir une collection d’objets traditionnels liés à la culture de l’Azerbaïdjan : on peut y admirer des vêtements traditionnels, mais aussi des livres sur l’artisanat ancestral du tissage de tapis. Pour se rendre à ce musée, il suffit d’emprunter une rue au nord du bazar de Samarcande.

Déambuler à travers la nécropole Shakh-i-Zinda

La nécropole Shakh-i-Zinda représente un magnifique complexe formé de plusieurs mausolées aux couleurs étincelantes ; ce site fait partie de l’un des plus beaux vestiges architecturaux du pays ouzbek, il détient une place privilégiée à côté des autres monuments emblématiques d’Asie centrale grâce à sa beauté et son authenticité.

Certes, la construction des mausolées semble assez simple, mais leur décoration vaut vraiment le détour ; en effet, ils accueillent une grande partie des plus impressionnants chefs-d’œuvres en céramique émaillée de la culture islamique. D’ailleurs, la nécropole Shakh-i-Zinda s’impose comme le plus imposant et pittoresque chef-d’œuvre des vestiges architecturaux de la ville médiévale.

Cet ensemble a constitué autrefois un grand centre spirituel et de culte religieux, se rendre sur les lieux donne l’impression d’effectuer une sorte de pèlerinage à La Mecque. La présence de cette nécropole au cœur de la ville de Samarcande médiévale fait découvrir une valeur historique particulière.

Elle se démarque surtout avec ses hauts portails décorés de maïolique et aux voûtes en pierre avec de jolis dessins ; cette particularité lui a d’ailleurs permis de figurer au classement du Patrimoine universel de l’UNESCO. Cette nécropole évoque également le passé historique de plus de vingt-cinq siècles de la plus belle cité d’Asie centrale.

La spécificité de la nécropole Shakh-i-Zinda

Des arcs et mosaïques de briques glacées dominent l’ensemble de l’architecture de la nécropole, de plus le complexe de Kusam ibn Abbas forme le noyau du Shakh-i-Zinda.

La partie inférieure abrite deux mausolées à canons, et la partie supérieure renferme trois mausolées dotés d’une décoration exceptionnelle ; en plus du mausolée Khoja-Ahmad dans la partie nord de la cour, deux autres sont érigés à l’est et à l’ouest.

Il faut franchir trois portails pour visiter ce complexe architectural : le portail d’entrée adopte un design imposant et majestueux, le second portail mène au sommet de l’escalier, et le troisième introduit les visiteurs au sanctuaire de Tuman Aqa.

L’intérêt de faire une halte à l’observatoire d’Ouloug Begh

Autrefois oubliées, les ruines de l’observatoire d’Ouloug Begh marquent aussi l’esprit des voyageurs de passage en Ouzbékistan. Cet endroit a été baptisé sur une colline au nord de la ville sous l’initiative d’Ulugh Beg, le petit fils de Tamerlan.

Ce bâtiment avant-gardiste faisait partie des plus beaux monuments de la ville ; de nos jours, bien qu’on y trouve peu de choses intéressantes, sa visite garantit un tout autre engouement. Par ailleurs, le site abrite un musée dédié à l’exposition de nombreux instruments utilisés dans l’observatoire à l’époque.

Ce lieu a vu le jour entre 1428 et 1429 sur la colline Kohik, au nord de la ville de Samarcande. Sa structure reste unique en son genre en termes de style architectural au XIVe et XVe siècle, avec sa forme circulaire qui comporte plusieurs pièces aux formes très étranges.

Le sextant figure parmi les instruments les plus importants de l’observatoire d’Ouloug Begh, il a permis de mesurer la position des astres au-dessus de l’horizon et leur passage au méridien.

Malheureusement, la mort d’Oulough Begh a mené à la destruction de l’observatoire et n’a laissé aucune trace. L’archéologue russe, Vassily Lavrentyevich Viatkin a toutefois réussi à localiser son emplacement exact au début du XXe siècle.

Que voir dans les ruines de l’observatoire d’Ouloug Begh ?

Les ruines de l’observatoire d’Ouloug Begh laissent admirer un arc de 11 m constituant autrefois la partie inférieure du sextant ; ses bordures sont décorées avec du marbre et sont graduées en degrés et en minutes.

Malgré sa destruction, les visiteurs peuvent encore découvrir quelques aspects particuliers de cet observatoire ; en effet, ce dernier constitue un véritable planétarium représentant les neuf corps célestes et leurs orbites. On y trouve des mentions des sept planètes et des étoiles fixes, sans parler du globe terrestre et de ses environnements naturels.

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